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Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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15 avril 2023 6 15 /04 /avril /2023 22:04

Le Référendum d'Initiative Partagée (RIP) a été fait pour être en vitrine

 

Le 14 avril 2023 avait été coché en tant que date importante pour le mouvement social contre la réforme des retraites. Le résultat est tout à fait défavorable. Le supplément de deux années de travail, de 62 à 64 ans, a été validé.

Voir ici le communiqué de presse du Conseil constitutionnel.

Lire le communiqué de la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) : Retraites : le combat continue !

 

Le président de la République, qui dort peu, a voulu marquer les esprits en réalisant une promulgation ultra rapide de la loi la nuit dernière. C'est sa réponse à la demande formulée la veille par l'intersyndicale.

Voir Retraites : lecture présidentialiste de la loi par le Conseil Constitutionnel.

Le Conseil constitutionnel a rejeté la première demande de référendum d'initiative partagée (RIP). Voir Référendum d'initiative partagée RIP sur les retraites.

Une autre, transmise le 13 avril, sera examinée le 3 mai. Avec peu de perspective d'être acceptée. Voir Référendum d'initiative partagée (RIP) : mode d'emploi.

 

Rappel : c'est lors de la révision constitutionnelle de 2008 (sur laquelle il y aurait beaucoup à dire, car venant après le référendum du 29 mai 2005...) que l'article 11 de la Constitution a été modifié pour introduire le référendum d'initiative partagée (RIP).

Voir (Le Point, 17 mars 2023) comment fonctionne un référendum d'initiative partagée.

Plutôt méconnu, cet outil démocratique permet – en principe – d'organiser une consultation populaire sur une proposition de loi. Problème : les conditions requises pour la mettre en place sont si drastiques qu'une telle procédure n'a finalement jamais abouti, près de 15 ans après son instauration.

L'introduction du référendum d'initiative partagée remonte à la révision constitutionnelle de 2008, à l'initiative de Nicolas Sarkozy, avec la modification de l'article 11 de la Constitution, consacré au référendum.

Y est depuis inscrite la possibilité d'organiser une consultation populaire sur une proposition de loi « à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement soutenue par un dixième des électeurs », soit 4,87 millions de personnes. Il a fallu attendre décembre 2013 pour qu'une loi organique en établisse les modalités d'organisation.

 

Cet article est le 3269 ème sur le blog MRC 53 - le 105ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

L'intersyndicale 53, le 13 avril 2023, à la tête de la manif contre la réforme des retraites, Place de la gare à Laval (Mayenne)

L'intersyndicale 53, le 13 avril 2023, à la tête de la manif contre la réforme des retraites, Place de la gare à Laval (Mayenne)

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14 avril 2023 5 14 /04 /avril /2023 21:56

Le président de la République continue de s'éloigner du peuple français

 

La décision ce 14 avril du Conseil Constitutionnel - validant le passage de 62 à 64 ans de l'âge de départ à la retraite - est dans la logique institutionnelle de la Vème République, respectant l'option du président de la République, même quand sa loi emprunte des chemins de traverse, non conformes à l'esprit des institutions républicaines.

En l'occurrence, la méthode de désignation des neuf membres du Conseil Constitutionnel, qui conduit à ce qu'il y ait seulement trois juristes parmi eux, aboutit systématiquement à des décisions politiques en faveur du pouvoir en place. Aucune surprise, donc.

Ce n'est pas pour autant que la partie est gagnée pour le chef de l'Etat, de plus en plus isolé dans son palais présidentiel. D'abord, la partie n'est pas finie. Cette loi, qui peut encore faire l'objet d'un référendum d'initiative partagée, sera contestée durablement par le peuple français.

Il est possible, même, que cela réveille le vieux fond républicain de ce peuple qui, en réponse à l'humiliation, pourrait bien inventer une solution démocratique à cette crise sociale et politique.


 

Voici le communiqué publié par l'intersyndicale après la décision du Conseil Constitutionnel, ce 14 avril.


 

Retraites : ce n’est pas fini !

 

Trois mois durant, à l’occasion de douze journées interprofessionnelles de grèves et de manifestations et d’une multitude d’actions locales et sectorielles, des millions de travailleurs et de travailleuses, de jeunes et de retraité-es se sont mobilisés pour exprimer le rejet de la réforme des retraites portée par le gouvernement.

Ce sont plus de 1,5 million de personnes qui se sont à nouveau mobilisées hier malgré le début des congés scolaires : c’est un nouveau signe de la crise sociale et démocratique que traverse notre pays.

 

Aujourd’hui, le Conseil Constitutionnel a censuré 6 articles de la loi. Le peu d’ambitions qu’elle contenait sur l’emploi des seniors, le droit à l’information, la pénibilité pour les contractuels de la fonction publique... ont disparu du texte final. Alors qu’il était déjà injuste, le texte de loi reportant l’âge légal de départ en retraite est dorénavant encore plus déséquilibré.


Il a également rejeté le premier projet d’initiative parlementaire visant à organiser un référendum d’initiative partagée (RIP). L’intersyndicale appelle à la validation du deuxième RIP, ce qui permettra de sortir de l’impasse par une consultation démocratique. Cet avis définitif sera rendu le 3 mai. C’est une situation inédite qui appelle d’autant plus à ne pas appliquer la loi.

 

L’intersyndicale prend acte de ces décisions. Il revient donc aujourd’hui au Président de la République de prendre ses responsabilités. Devant le rejet massif de cette réforme, l’intersyndicale lui demande solennellement de ne pas promulguer la loi, seul moyen de calmer la colère qui s’exprime dans le pays.


Elle demande au Parlement une nouvelle délibération comme le prévoit l’article 10 de la Constitution sur les bases d’une concertation centrée sur les questions du travail. Ce serait un choix de sagesse et d’apaisement.

 

Les organisations syndicales ont pris note que pendant 3 mois le Président de la République n’a pas jugé que l’état du pays nécessitait une rencontre pour trouver les voies de sortie de crise.

Elles n’entreront donc pas dans un agenda politique qui nécessiterait un rendez-vous en urgence et dont l’ordre du jour ne serait pas le retrait de la réforme. Attachées à un dialogue social de qualité, elles décident d’ici le 1er mai de ne pas accepter de réunions avec l’exécutif.

 

L’intersyndicale soutient les actions et grèves engagées et les initiatives intersyndicales de proximité qui seront décidées localement.

L’intersyndicale appelle l’ensemble des travailleuses et travailleurs, des jeunes et retraité-es à faire du 1er mai 2023 une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale. Une telle mobilisation unitaire intersyndicale sur le travail et les retraites est historique dans notre pays, elle démontre l’importance d’avoir des réponses à la hauteur des enjeux sociaux et environnementaux.


L’intersyndicale se réunira à nouveau lundi 17 avril.

 

 

Cet article est le 3268 ème sur le blog MRC 53 - le 104ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

Ce 14 avril 2023, à 12h, à Laval, l'intersyndicale 53 avait appelé à un rassemblement devant la préfecture de la Mayenne

Ce 14 avril 2023, à 12h, à Laval, l'intersyndicale 53 avait appelé à un rassemblement devant la préfecture de la Mayenne

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13 avril 2023 4 13 /04 /avril /2023 16:30

Au 12ème jour, la mobilisation intersyndicale reste à un haut niveau

 

La réforme des retraites se heurte depuis trois mois à l'opposition frontale du monde du travail, bien représenté par l'intersyndicale des salariés. Elle n'est pas équilibrée et n'a pas de caractère d'urgence. Elle n'est pas à sa place dans le temps, les priorités du moment étant ailleurs, compte tenu de la crise sociale et démocratique, dans la gestion des conséquences de la crise pandémique et de la guerre en Ukraine, dans la satisfaction des besoins populaires.

De fait, cette contre-réforme répond à l'attente des marchés financiers et des instances politiques européennes. Elle correspond à un engagement pris par le candidat Emmanuel Macron avant l'élection présidentielle 2017 auprès des financiers qui avaient soutenu sa campagne électorale, engagement renouvelé en 2022.

 

Le fossé se creuse entre le chef de l'Etat et le peuple français. On le voyait encore ce 13 avril à Laval, où toutes les générations étaient représentées, les femmes et les hommes.


 

Rappel : Retraites : l'intersyndicale 53 mobilise pour la 12ème fois jeudi 13 avril


 

Ouest-France (Marion Danzé) a commenté ainsi l'évènement.

 

« Coulons la réforme » : à Laval, revivez la 12e journée de mobilisation

« Coulons la réforme » : à Laval, revivez la 12e journée de mobilisation aux 3 500 manifestants

Ce jeudi 13 avril 2023 est une nouvelle journée d’actions contre la réforme des retraites. En Mayenne, deux manifestations déclarées sont prévues à Laval et Château-Gontier-sur-Mayenne. Une fois de plus à Laval, les lycéens sont venus garnir les rangs de la manifestation. La manifestation lavalloise a réuni près de 3 500 personnes.

Les Lycéens ont ouvert la journée de mobilisation à Laval. Ce jeudi 13 avril 2023, un collectif d’élèves a lancé un appel au blocage des lycées de Laval. Un premier rassemblement a eu lieu, dès 7 h, devant le lycée Douanier-Rousseau. « Deux des quatre entrées de l’établissement sont bloquées, certains professeurs et élèves ont pu aller à l’intérieur, mais il n’y a aucun cours. » Ils ont défilé en matinée dans les rues « pour entraîner les autres » lycéens, avant de rejoindre la manifestation organisée par l’intersyndicale, au départ de la gare.

 

Deux manifestations en Mayenne ce jeudi. Pour cette 12e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, une petite nouveauté en Mayenne. Il y a deux cortèges. 

Le premier, initié par l’intersyndicale, s’est élancé vers 12 h depuis la place de la Gare à Laval. Elle a réuni environ 3 500 personnes d’après notre décompte (entre 4 000 et 5 000 selon les syndicats ; 1 900 d’après la police).

La seconde manifestation, mise en place par les unions locales de la CGT et de FO, a lieu à Château-Gontier-sur-Mayenne. Rendez-vous à 17 h 30, place Paul-Doumer. « Nous irons jusqu’au rond-point du parc Saint-Fiacre avant de revenir », précise Jean Lezot, délégué syndical CGT chez Hutchinson.

 

Une action sur la Mayenne à Laval. Particularité de cette 12e journée de mobilisation, les syndicats ont mouillé le maillot ! À bord de plusieurs canoës, ils ont déployé une banderole jaune vif sur laquelle était inscrite « Coulons la réforme » d’un côté avec un dessin de l’autre.


 

Les regards des manifestants tournés vers ce vendredi et la décision du Conseil constitutionnel. Les membres du Conseil constitutionnel vont-ils censurer la réforme ou seulement une partie ? Donneront-ils leur feu vert à la procédure d’un référendum d’initiative partagée (RIP), défendue par la gauche ? La réponse est attendue vendredi 14 avril, en fin de journée.


 

Voir aussi France Bleu et Le Courrier de la Mayenne :

- Réforme des retraites : en Mayenne 4.000 manifestants selon les syndicats, deux fois moins d'après la police

- Réforme des retraites. Moins de manifestants à Laval mais des lycéens toujours mobilisés


 

Cet article est le 3267 ème sur le blog MRC 53 - le 103ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

Le slogan "Coulons la réforme" était bien visible du pont de l'Europe sur la Mayenne, sur le parcours de la manifestation contre la réforme des retraites, le 13 avril 2023 à Laval (Mayenne)

Le slogan "Coulons la réforme" était bien visible du pont de l'Europe sur la Mayenne, sur le parcours de la manifestation contre la réforme des retraites, le 13 avril 2023 à Laval (Mayenne)

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12 avril 2023 3 12 /04 /avril /2023 21:07

Le maintien de l'ordre doit se faire en respectant les droits républicains


 

Le Mouvement Républicain et Citoyen a adopté, le 1er avril 2023, la motion d'orientation, consultable ici : Congrès2023-Pour-la-France-relever-la-République.pdf.

Après la mise en cause de l'action de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) par le ministre de l'Intérieur, l'un des dirigeants nationaux du MRC, Serge Maupouet, Premier secrétaire de l'union interdépartementale Limousin-Poitou-Charentes, a publié hier, 11 avril, ce communiqué de presse sous le titre :

Le MRC Limousin–Poitou-Charentes appelle à la vigilance démocratique

 

Le MRC Limousin–Poitou-Charentes appelle à la vigilance démocratique. 

 

              Au vu du contexte actuel, le MRC Limousin–Poitou-Charentes relève le travail remarquable réalisé – hier et aujourd'hui – par la Ligue des Droits de l'Homme (LDH), s'inquiète d'une passion du maintien de l'ordre désormais établie jusqu'au plus haut niveau de l'Exécutif, et considère comme nécessaire d'appeler à la vigilance démocratique.
 
           
D'une part, nous savons bien qu'il est dans les gènes de la LDH, fondée en 1898, de conduire des travaux de collecte d'informations, de classement, de synthèse : c'est déjà par un tel travail qu'elle avait participé à la défense et à la réhabilitation d'Alfred DREYFUS.
            Dans l'ex-Poitou-Charentes, la LDH participe par exemple, avec la Libre Pensée, à la poursuite d'un travail de mémoire et historique sur l'incarcération des Communards (à la suite de la "Semaine sanglante") dans les fortifications de défense de l'arsenal de Rochefort, du Château d'Oléron à ce qui est devenu la Centrale de l'Île de Ré.
            Suite à la mise en place d'un "Observatoire des Libertés Publiques et des pratiques policières" par l'équipe régionale de la LDH Picto-Charentaise, le travail documenté (écrits, témoignages, photographies, vidéos...) réalisé à Sainte-Soline, lors de la manifestation contre une mégabassine, semble avoir permis l'intervention télévisée d’un Secrétaire Général adjoint de la LDH présent sur place, le dimanche 26 mars 2023. De plus, le Président de la LDH a pu constater, le mardi 28 mars dans 
L'Humanité, que "La répression aggrave la situation".
 
           
D'autre part, des modalités contemporaines de mise en œuvre des forces de l'ordre républicaines, en France, posent question, notamment au niveau du Conseil de l'Europe et de l'ONU, sans occulter une enquête menée par la Défenseure des Droits.


            Il faut aller des constats à l'analyse.

Les constats :
- en avril 2019, le Conseil constitutionnel a dû rappeler au gouvernement que manifester est légitime, à propos de la loi visant à renforcer et garantir le maintien de l’ordre public lors des manifestations ;
- des modalités actuelles du maintien de l'ordre apparaissent notoirement éloignées d'une conception qui avait pu être celle du préfet de Police Maurice GRIMAUD, lequel n'hésitait pas à exposer publiquement une doctrine visant à assurer le maintien de l'ordre "avec le plus de compréhension et de libéralisme possible" ; de nos jours, une évolution vers la recherche, de plus en plus souvent, du contact avec les manifestants, est particulièrement visible depuis la loi Travail.


            L'analyse : cette répression accentuée des mouvements sociaux est à mettre en relation avec une idéologie, celle du néo-libéralisme autoritaire, qui conduit à mettre en œuvre, avec méthode, l'affaiblissement des contre-pouvoirs, qu’ils soient parlementaires, syndicaux, associatifs, sociaux... Les menaces sur les subventions de la LDH, qui viennent d'être faites par un membre éminent de l'Exécutif, le Ministre de l'Intérieur, sont une manière inacceptable de faire pression sur une institution, et ceci participe encore de l'application de cette idéologie.
 
           
L'engagement citoyen, social, historique, politique de la Ligue des Droits de l'Homme dérange visiblement le pouvoir en place : nous, MRC, assurons la LDH de notre soutien. Nous  rappelons que le maintien de l'ordre doit rester tenu au service des droits républicains et de la démocratie. Enfin, l'approfondissement constaté de la mise en œuvre d'un néo-libéralisme autoritaire nécessite à l'évidence une vigilance démocratique et une prise de conscience générale : l'enjeu est la préservation de notre système et de nos libertés démocratiques.


 

Cet article est le 3266 ème sur le blog MRC 53 - le 266 ème dans la catégorie MRC national

Serge Maupouet, le 1er avril 2023, lors du congrès national du Mouvement Républicain et Citoyen, s'exprimant au nom des militants Limousin-Poitou-Charentes

Serge Maupouet, le 1er avril 2023, lors du congrès national du Mouvement Républicain et Citoyen, s'exprimant au nom des militants Limousin-Poitou-Charentes

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11 avril 2023 2 11 /04 /avril /2023 20:45

Maintenir la pression avant la décision du Conseil constitutionnel vendredi

 

Rendez-vous jeudi à 11h sur la place de la gare de Laval. Avant un autre rassemblement, vendredi à 12h devant la préfecture.

Car la grande affaire de la semaine est la décision du Conseil constitutionnel vendredi 14 avril portant sur la conformité du processus législatif à la Constitution de la République. Voir les informations de France Info ici : Comment le Conseil constitutionnel procède avant de prendre sa décision.

 

Rappel de la 11ème journée de mobilisation : Retraites : les lycéens, très présents, dans la manif du 6 avril à Laval.

Ouest-France, 9 avril :

 

L’intersyndicale annonce une nouvelle journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites, jeudi 13 avril 2023, place de la Gare de Laval (Mayenne). Un second rassemblement est programmé devant la préfecture, le lendemain, jour où le Conseil constitutionnel statuera sur la loi.

Contre le projet de réforme des retraites, l’intersyndicale mayennaise appelle « les travailleuses et travailleurs, la jeunesse, les retraités à une nouvelle journée de grève et de manifestation », jeudi 13 avril 2023 à 11 h, place de la Gare, à Laval (Mayenne). Lors de la dernière mobilisation, le 6 avril, entre 2 800 et 7 000 manifestants, selon la police ou les organisateurs, avaient défilé dans les rues de Laval.

Un autre rassemblement, vendredi, devant la préfecture

Depuis trois mois, la majorité de la population s’exprime à travers « un mouvement social exemplaire et inédit depuis 50 ans contre une réforme injuste, brutale et illégitime », poursuit l’intersyndicale. Pour cette dernière, « le refus de l’exécutif d’entendre la colère du pays est une provocation ».

 

Un autre rassemblement est programmé devant la préfecture, vendredi 14 avril à 12 h, jour où le Conseil constitutionnel statuera sur la loi qui reporte à 64 ans l’âge d’ouverture des droits à une pension.


 

Cet article est le 3265 ème sur le blog MRC 53 - le 102ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

Le 6 avril 2023, à Laval (Mayenne), rue des Déportés : l'intersyndicale 53 à la tête de la manifestation contre la réforme des retraites

Le 6 avril 2023, à Laval (Mayenne), rue des Déportés : l'intersyndicale 53 à la tête de la manifestation contre la réforme des retraites

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9 avril 2023 7 09 /04 /avril /2023 22:55

Le MRC est membre de la Fédération de la Gauche Républicaine (FGR)


 

Le Mouvement Républicain et Citoyen a réuni son congrès national au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) le 1er avril 2023.

 

Voir Congrès national du 1er avril 2023.

 

Son président est Jean-Luc Laurent, maire du Kremlin-Bicêtre, député du Val-de-Marne 2012-2017.

 

Trois vice-présidents : Thierry COTELLE (Haute-Garonne, Conseiller régional Occitanie), Catherine Coutard (Montélimar, Drôme), Ladislas Polski (maire de La Trinité, Alpes-Maritimes).

 

Un trésorier : Jean-François Flécher (Haute-Garonne).

 

Dix-sept secrétaires nationaux : Christophe Bénavidès (75), Arthur Blanchon (75), Corinne Bocabeille (94), Monique Bonnet (63), Bruno Chevalier (44), Sébastien Dufort (31), Denis Durand (18), Raphaël Ferretti (94), Serge Maupouet (17), Jean-Marc Miguet (63), Christophe Mouton (92), Bruno Moschetto (19), Estéban Piard (94), Paul Rumler (31), Michel Sorin (53), Frédéric Vergez (38), Michel Vignal (02).

 

La motion d’orientation, adoptée lors de ce congrès, est disponible ici : Congrès2023-Pour-la-France-relever-la-République.pdf.

 

Cet article est le 3264 ème sur le blog MRC 53 - le 265 ème dans la catégorie MRC national

Le 1er avril 2023, dans la ville dont il est maire, Le Kremlin-Bicêtre (94), Jean-Luc Laurent est réélu président national du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC)

Le 1er avril 2023, dans la ville dont il est maire, Le Kremlin-Bicêtre (94), Jean-Luc Laurent est réélu président national du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC)

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7 avril 2023 5 07 /04 /avril /2023 22:41

Le scrutin proportionnel aux élections législatives, une nécessité

 

Le long entretien accordé à Etienne Campion (Marianne, 6 mars 2023) n'est pas passé inaperçu. L'anthropologue et historien Emmanuel Todd avait des choses à dire. Voici un extrait de ses propos, à retrouver ici :

Je vais vous dire l’état de mes recherches sur le nihilisme néolibéral : cette passion de détruire les cadres de sécurité établis au cours des siècles par les religions, les États et les partis de gauche. Le nihilisme néolibéral détruit la fécondité du monde avancé, la possibilité même d’un futur. Et vous allez être fier de cette France dont les néolibéraux rient.

 

La vérité historique fondamentale actuelle, c’est que la rationalité individualiste pure détruit la capacité des populations à se reproduire et des sociétés à survivre. Pour faire des enfants, particulièrement dans les classes moyennes qui veulent pour eux des études longues, il faut l’aide de la collectivité, il faut se projeter dans un avenir qui ne peut apparaître suffisamment sûr que grâce à l’État. Il faut donc sortir de la rationalité économique à court terme. Sans oublier que décider d’avoir un enfant, ce n’est être ni rationnel, ni parfois même raisonnable, mais vivant. Je sais qu'il y a des gens qui s'inquiètent de l'augmentation de la population mondiale, mais moi, je suis inquiet de la sous-fécondité de toutes les régions « avancées ». Même les États-Unis, même l'Angleterre, sont tombés à 1,6 enfant par femme. L’Allemagne est à 1,5, le Japon est à 1,3. La Corée, chouchou des majorettes intellectuelles du succès économique, le pays de Samsung et d'une globalisation économique assumée, est à 0,8. … Le plus efficace économiquement est le plus suicidaire.

 

C'est là que la France redevient vraiment intéressante. Elle a deux caractéristiques. C'est d’abord le pays qui fait le moins bien ses « réformes », qui refuse le plus le discours de la rationalité économique. Dont l'État n'est jamais dégrossi comme le rêvent les idéologues du marché. Mais c'est aussi le seul pays avancé qui garde une fécondité de 1,8. C'est le pays qui, en ne voulant pas toutes ces réformes, a refusé la destruction de certaines des structures de protection des individus et des familles qui permettent aux gens de se projeter dans le futur et d'avoir des enfants. Une retraite jeune, ce sont aussi des grands-pères et des grands-mères utilisables pour des gardes d’enfants ! Désolé d’apparaître en être humain plutôt qu’en économiste ! La grandeur de la France, c'est son refus de la rationalité économique, son refus de la réforme. Ce qui fait de la France un pays génial, c'est son irrationalité économique. On saura si Macron a réussi s'il arrive à faire baisser la natalité française au niveau anglo-américain, au-delà de son cas personnel de non-reproduction.

 

Pourquoi un président de la République en si grand état de déficit cognitif peut-il imposer cette réforme injuste, inutile et incohérente par un coup de force institutionnel ou même un coup d’État ? Parce qu’il agit dans un système sociopolitique détraqué que je qualifierais même de pathologique. Il y avait une organisation de la République qui reposait sur une opposition de la droite et de la gauche, permise par un mode de scrutin adapté : le scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Il faisait qu’au premier tour, on choisissait son parti de droite préféré, son parti de gauche préféré. Au deuxième tour, les deux camps se regroupaient et on avait une très belle élection.

Tout a été dévasté par la nouvelle stratification éducative de la France. La montée de l’éducation supérieure a produit une première division en deux de la société entre les gens qui ont fait des études et ceux qui n’en ont pas fait. C’est le modèle qui s’impose partout dans le monde développé. Mais il y a une autre dimension qui, il faut l’avouer, n’a pas grand-chose à voir : le vieillissement de la population et l’apparition d’une masse électorale âgée, qui établissent un troisième pôle, les vieux, dont je suis.

Cette société stratifiée et vieillie a accouché de trois pôles politiques qui structurent le système. Je simplifie jusqu’à la caricature : 1) les éduqués supérieurs mal payés, plutôt jeunes ou actifs, se sont dirigés vers Mélenchon ou la Nupes ; 2) les moins éduqués mal payés, plutôt jeunes et actifs, vers le RN ; 3) les vieux, derrière Macron.

Ils sont les seuls à soutenir la réforme des retraites, d’ailleurs…

Ce système est dysfonctionnel, « détraqué », à cause de l’opposition viscérale entre les électorats contestataires de gauche et de droite, Nupes et RN. Ces deux électorats ont en commun leur niveau de vie, leur structure d’âge, mais sont séparés par l’éducation et par la question de la nation et de l’immigration. Cette fracture conduit à une incapacité des uns et des autres à se considérer comme mutuellement légitimes. Leur opposition permet à Macron et aux vieux de régner. Les retraités peuvent donc imposer une réforme des retraites qui ne les touche pas. Le problème, c’est qu’une démocratie ne peut fonctionner que si les gens opposés se considèrent comme certes différents, mais mutuellement légitimes.

 

La France vire-t-elle à la gérontocratie ?

On a enfermé les jeunes pour sauver les gens de ma génération. Comment la démocratie est-elle possible avec un corps électoral qui vieillit sans cesse ? Mais dénoncer un système gérontocratique ne suffit pas, d’un point de vue anthropologique en tout cas. Ce qu’il faut dénoncer, c’est une société qui ne peut survivre. Une société humaine ne peut pas se projeter dans l’avenir si on part du principe que les ressources doivent remonter vers les vieux plutôt que descendre vers les jeunes.

La question institutionnelle fondamentale, ce n’est pas tant le pouvoir disproportionné du président dans la conception de la Ve République, mais un système électoral inadapté dans un contexte où les deux forces d’opposition refusent d’exister l’une pour l’autre.

Il y a deux solutions : la première est le passage au mode de scrutin proportionnel. Mais cela ne se produira pas car la gérontocratie en place a trop intérêt à ce que le système dysfonctionne. L’autre solution, c’est de trouver une voie politique qui permette le sauvetage de la démocratie : je propose un contrat à durée limitée réconciliant les électorats du Rassemblement national et de la Nupes pour établir le scrutin proportionnel.

Mais comment les réconcilier ?

Je considère vraiment que ce qui se passe est inquiétant. J’ai un peu de mal à imaginer que cela ne se termine pas mal. Il y a un élément d’urgence, et la simple menace de désistement implicite ou explicite entre les deux forces d’opposition calmerait beaucoup le jeu. Il ferait tomber le sentiment d’impunité de la bureaucratie qui nous gouverne.

Le problème fondamental n’est pas un problème entre appareils. Le problème fondamental est un problème de rejet pluriel.

1) L’électorat du Rassemblement national est installé dans son rejet de l’immigration, un concept qui mélange l’immigration réelle qui passe aujourd’hui la frontière et la descendance de l’immigration ancienne, les gosses d’origine maghrébine qui sont maintenant une fraction substantielle de la population française.

2) L’électorat de LFI et de la Nupes croit seulement exprimer un refus du racisme du RN mais il exprime aussi, à l’insu de son plein gré, un rejet culturel de l’électorat du RN. Il vit un désir à la Bourdieu de distinction. Simplifions, soyons brutal, il s’agit de sauver la République : il y a d’un côté une xénophobie ethnique et de l’autre une xénophobie sociale.

J’ai un peu de mal à imaginer que le sauvetage à court terme de la démocratie par l’établissement de la proportionnelle, via un accord à durée limitée entre Nupes et RN, puisse se passer d’un minimum de négociation sur la question du rapport à l’étranger.

 

La seule négociation possible, la seule chose raisonnable d’ailleurs du point de vue de l’avenir du pays, c’est que les électeurs de la Nupes admettent que le contrôle des frontières est absolument légitime et que les gens du Rassemblement national admettent que les gens d’origine maghrébine en France sont des Français comme les autres. Sur cette base, à la fois très précise et qui admet du flou, on peut s’entendre.

 

Cet article est le 3263 ème sur le blog MRC 53 - le 79ème dans la catégorie République Parlement

Le 6 avril 2023, à Laval (Mayenne), les jeunes ont animé la manif contre la réforme Macron des retraites

Le 6 avril 2023, à Laval (Mayenne), les jeunes ont animé la manif contre la réforme Macron des retraites

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6 avril 2023 4 06 /04 /avril /2023 19:40

Les slogans anti-Macron de plus en plus scandés par les manifestants

 

Nous en sommes à la 11ème journée de mobilisation contre la réforme (macronienne) des retraites. L'intérêt ne faiblit pas. Les jeunes viennent relayer les actifs, permettant à la manifestation de se régénérer. L'intersyndicale continue de montrer son unité. et sa détermination.

Rappel : Retraites : l'intersyndicale 53 appelle à manifester à Laval jeudi 6 avril


 

- Ouest-France (François Lorin), ce 6 avril : Grève du 6 avril à Laval. Blocage de lycées, scission de la manifestation : ce qu'il faut retenir

Le grand écart des estimations. Selon l’intersyndicale, de 6 000 à 7 000 personnes ont manifesté à Laval, ce jeudi 6 avril 2023, contre la réforme des retraites. Selon la police, 2 800 manifestants étaient présents. C’est plus que les 11 et 15 mars dernier. La mobilisation de ce jeudi 6 avril se situe dans la moyenne de celle du 28 mars.


 

- Le Courrier de la Mayenne, ce 6 avril : A Laval, les jeunes donnent un nouveau souffle à la manifestation contre la réforme des retraites

Quelque 700 lycéens ont grossi les rangs du cortège de la manifestation contre la réforme des retraites, ce jeudi 6 avril 2023 à Laval (Mayenne).

Le défilé est marqué par la présence de la jeunesse, plusieurs lycéens ayant pris place sur les camionnettes des syndicats ou sur des poubelles servant de chariot. L’ambiance devient un peu différente des journées précédentes avec une playlist rajeunie et de nouveaux slogans scandés. Ceux-ci, comme les pancartes, s’adressent souvent directement au président Emmanuel Macron : « Manu, t’es foutu, la jeunesse est dans la rue ! » Ils réadaptent de vieux airs mais scandent aussi parfois des invectives plus musclées, à base de référence à Louis XVI par exemple.

 

12ème journée de mobilisation jeudi 13 avril

 

France Info, ce 6 avril : Réforme des retraites : l'intersyndicale appelle à une nouvelle journée de mobilisation jeudi 13 avril


 

Cet article est le 3262 ème sur le blog MRC 53 - le 101ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

A Laval, ce 6 avril 2023, les lycéens étaient très présents dans la manifestation contre la réforme des retraites

A Laval, ce 6 avril 2023, les lycéens étaient très présents dans la manifestation contre la réforme des retraites

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5 avril 2023 3 05 /04 /avril /2023 22:42

Le Collectif cherche à inventer d'autres modes d'action et de résistance

 

Didier Minot avait proposé une orientation au débat de l'Assemblée générale du Collectif "Changer de cap", réunie le 30 mars 2023. Voir (29 mars) : Stratégie du mouvement social : le collectif Changer de cap y réfléchit.


 

Voici le texte qui est sorti de l'Assemblée générale.

Débat sur la situation générale

 

Nous sommes dans une situation de mobilisation et de prise de conscience inespérée il y a 2 mois. L'ensemble de la population se remobilise et se repolitise, non seulement par rapport à la réforme des retraites mais par rapport à la remise en cause des institutions.

Cet immense mouvement social en cours donne une dimension nouvelle à notre action. Il marque le refus déterminé d’une évolution mortifère par les 3/4 des Français : toujours plus de profits et d’injustice sociale, toujours moins de libertés, de services publics et de solidarité. L'enjeu n'est pas seulement celui des retraites, mais celui de la mort de la démocratie et de l'État de droit en France et simultanément dans de nombreux pays.

Le gouvernement réagit par un déchaînement de violence à la poursuite de la mobilisation sociale et à la mobilisation écologique du week-end dernier. Cela fait tomber les illusions. Les masques tombent, le champ politique se clarifie. Tous prennent conscience du caractère illégitime de l’action du pouvoir, qui utilise la violence d'État, non pour l'intérêt général, mais pour défendre les intérêts des multinationales et des banques.

Les dirigeants savent très bien ce qu'il faudrait faire en matière sociale, politique et écologique, mais ils continuent à détruire, à imposer la destruction des services publics et de la solidarité, à réprimer le mouvement collectif. Les Français, dans leur grande majorité, savent maintenant très bien que si les dirigeants agissent ainsi ce n'est pas parce qu’ils seraient mal informés, et qu'il suffirait de les alerter pour qu'ils « prennent conscience » de l'intérêt général. Ils sont parfaitement conscients des conséquences de l'inaction climatique, mais aucun ne veut être le premier à renoncer à une situation lui procure tant d’avantages.

Ces agissements expriment la radicalisation du capitalisme financier, au moment où les signes de ruptures majeures se multiplient avec les bouleversements géopolitiques, l'accélération du changement climatique, la reprise de l'inflation et peut-être demain une crise financière ou la guerre. Les classes possédantes sont fermement décidées à maintenir leurs fonctionnement par tous les moyens. Le job des financiers n'est pas de produire l'intérêt général mais de maintenir le taux de profit des capitaux dont ils ont la charge, quoiqu'il en coûte humainement (« on ne pourra pas sauver tout le monde, chacun est responsable de lui-même »).

Quelle stratégie faut-il développer face à un tel pouvoir ? Nous voilà revenus au dilemme de Nelson Mandela face à la violence. Faut-il aller vers la confrontation directe, au prix de blessés graves et demain de morts ? Le rapport de force physique paraît terriblement déséquilibré avec un système qui radicalise la répression de façon abjecte et ne recule devant rien. Ce n'est pas en répondant directement par la violence, en attaquant frontalement la police dans les manifestations qu'on pourra gagner : le gouvernement utilise la peur pour isoler les plus résolus. Ce n'est pas non plus en se contentant de manifester pacifiquement jour après jour. Le gouvernement y reste sourd et mise sur notre épuisement pour institutionnaliser l’injustice

Inventer d'autres modes d'action, de résistance et d'espoir

 

Il est essentiel d'obtenir une victoire contre le report de l'âge légal de la retraite, malgré la grande violence des forces gouvernementales. En cas d'abandon de la réforme, la mobilisation va continuer à la fois sur le plan politique et syndical. Si en définitive le pouvoir réussit à imposer la réforme, le sentiment d'impuissance va grandir.

Mais dans un cas comme dans l'autre il est nécessaire d’inventer d'autres modes d'action, de résistance et d'espoir, de dépasser les formes antérieures de mobilisation. Trois idées forces ressortent du débat :

- l'union est essentielle, en mettant l'action commune au-dessus de l'affirmation de nos différences ;

- il faut multiplier les collectifs locaux, sous de multiples formes, faire converger les luttes, les solidarités et les actions minuscules sur le terrain porteuses d'autonomie. Cela est complémentaire de la poursuite des mobilisations nationales.

- il est nécessaire de développer l’autonomie, en perspective de la situation à venir, tant pour boucler la fin du mois que pour conjurer la fin du monde.

 

Tout en poursuivant son action vis-à-vis des CAF, notre collectif "Changer de cap" peut modestement contribuer à inventer ces nouvelles formes d'action au cours des mois qui viennent. Nous avons en effet développé depuis 4 ans des axes de travail qui constituent des pistes pour une action diversifiée.

- Nous sommes nés de la mobilisation des gilets jaunes et des marches pour le climat, avec des sensibilités différentes, sur la base des principes qui sont dans notre charte. Nous avons travaillé dès le départ à réunir des gens divers, et dans notre ADN il y a ce rapprochement pour travailler ensemble.

- L'utilisation de l’arme juridique et des règles d'un État de droit est essentielle pour fixer des limites à l'action illégale et discriminatoire des pouvoirs publics, provisoirement aux mains d'usurpateurs du bien commun. C'est ce que nous faisons vis-à-vis des CAF.

- Nous avions décidé en août dernier de favoriser la multiplication des collectifs locaux : syndicats d'habitants, d'allocataires, groupes d'entraide, actions porteuses d’alternatives, etc. Cela est encore plus important aujourd'hui.

- Le mouvement social qui s'est développé constitue une formidable école d'éducation populaire et d’espoir. Il a montré la force d'une autre vision du monde et de la société, déjà présente à travers les mobilisations et la multiplicité des actions de terrain. Nous devons multiplier les forums, les échanges, la circulation des analyses et des propositions, comme nous l'avions fait au moment de la mobilisation des gilets jaunes, puis à la sortie du confinement, quand tous se projetaient dans « le jour d'après ».

 


 

Cet article est le 3261 ème sur le blog MRC 53 - le 100ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

A Laval (Mayenne), le 28 mars 2023, les manifestants contre la contre-réforme des retraites.

A Laval (Mayenne), le 28 mars 2023, les manifestants contre la contre-réforme des retraites.

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4 avril 2023 2 04 /04 /avril /2023 21:39

La candidate du PS occitan est passée devant le RN au premier tour

 

L'élection législative partielle dans la 1ère circonscription de l'Ariège s'est jouée en fait au premier tour, le 26 mars 2023, quand Martine Froger, candidate du PS ariégeois et occitan - en désaccord avec la stratégie nationale du PS - a réussi à se glisser à la 2ème place, là où elle avait échoué en juin 2022.

 

Bénédicte Taurine, élue LFI dans cette circonscription en 2017, réélue en 2022 (LFI-NUPES) face au RN au second tour, a eu la malchance de voir son élection annulée par le Conseil constitutionnel, suite à un recours du candidat RN ayant constaté un mélange de bulletins dans les bureaux de vote de plusieurs communes.

 

Logiquement, le PS - lié par son accord électoral de 2022 dans le cadre de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (NUPES) - avait renouvelé son soutien à la candidate LFI, ce qui n'avait pas empêché le PS ariégeois et occitan de soutenir sa candidate de 2022, en affirmant bien fort son rejet de la stratégie NUPES d'union de la gauche sous tutelle LFI.

 

La situation de division interne du PS n'a pas permis le retrait de la candidate arrivée 2ème au 1er tour, pratique habituelle entre candidats de gauche.

 

Au contraire, les opposants à la stratégie NUPES ont saisi l'occasion de faire élire leur candidate en acceptant bien volontiers les soutiens de tous les électeurs opposés à LFI.

 

Ainsi, cette élection législative partielle, a priori de peu d'importance nationale, a mis en évidence l'urgence, pour le PS et pour la gauche, de repenser leur stratégie électorale.

 

Ce qui avait été considéré comme étant une habileté en 2022 est devenu un problème à résoudre dans la perspective des élections nationales futures, en 2027 ou avant.


 

Voir, d'abord, France Bleu, 26 mars : Législative partielle en Ariège : pro et anti-Nupes au second tour


 

Et puis, France 3 Régions, 2 avril : Législative partielle : guerre des gauches en Ariège, la NUPES perd une députée, succès des dissidents PS


 

Cet article est le 3260 ème sur le blog MRC 53 - le 185ème catégorie Gauche France

Sur le site de la ville de Foix (Ariège), à l'occasion de l'élection législative partielle des 26 mars et 2 avril 2023

Sur le site de la ville de Foix (Ariège), à l'occasion de l'élection législative partielle des 26 mars et 2 avril 2023

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