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Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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10 octobre 2024 4 10 /10 /octobre /2024 16:51

Quelle stratégie de conquête du pouvoir par la gauche en 2027 ?

 

La Contribution Sorin à la réflexion du Mouvement Républicain et Citoyen est à rapprocher d'un autre texte, publié le 16 octobre 2017 - il y a précisément sept ans - sur le blog du MRC 53 : Un texte de Michel Sorin a été retenu par le secrétariat national MRC puis sur le site national du MRC. Voici ce texte.

 


 

Cette année 2017 aura été celle de la clarification politique après plus de 30 ans de confusion programmatique entre droite et gauche au gouvernement, liées par leur engagement européen.

 

Bénéficiant de circonstances favorables, un homme jeune et peu connu a surgi de l’entourage du pouvoir en place et du monde de la finance. Il a saisi l’opportunité de se positionner en dehors des clivages traditionnels afin de donner un espoir de changement.

 

En ayant la confiance des milieux d’affaires les plus engagés au sein du capitalisme financier mondialisé et des militants du projet fédéral européen, mais aussi le soutien de la majorité des médias, il a pu rassembler sur son nom un petit quart des suffrages exprimés. C’était suffisant pour le placer en tête du premier tour de l’élection présidentielle et pour l’emporter largement au second, face au FN.

 

Les élections législatives lui ont donné la majorité absolue à l’Assemblée nationale, les électeurs ayant été fort nombreux à refuser de prendre part aux votes. Cela ne doit pas être interprété comme un manque d’intérêt pour la démocratie. C’est plutôt une façon de laisser l’élection se faire avant de juger aux actes ce nouveau venu qui affiche une volonté de rupture avec le clivage droite gauche et avec les anciennes pratiques au sommet de l’Etat.

 

. Au bout de quelques mois d’exercice du nouveau pouvoir, il est clair que le président de la République met en œuvre ce qu’il avait annoncé.

Les orientations de politique économique se situent dans la continuité néolibérale, avec des méthodes différentes de celles de ses prédécesseurs. La filiation européenne est plus clairement affirmée, avec l’objectif de faire en sorte que la souveraineté nationale s’efface progressivement devant la souveraineté européenne. Libéralisme économique et européisme sont les deux marqueurs les plus nets de ce début de quinquennat.

 

. Clairement aussi, les élections 2017 ont déstabilisé les trois partis politiques jusqu’alors dominants.

 

- Le PS est le plus abîmé, ayant perdu 90 % de ses députés. Son premier secrétaire a laissé la place à une direction collégiale pléthorique, chargée de préparer le congrès de refondation en février 2018. Le départ de ses deux candidats finalistes des primaires facilite la recomposition, celle-ci restant fort incertaine au niveau de son contenu. La tendance est au franc soutien du président de la République sur la question européenne et à des oppositions modérées sur la question économique.

 

- LR est en cours de redéfinition de sa ligne politique et de recomposition de sa direction, avec une échéance fixée en décembre 2017 lors d’un congrès. Le seul élément stabilisateur est le maintien - et même le renforcement - du contrôle du Sénat. Le point clé de l’avenir de ce parti est l’équilibre à trouver entre opposition et soutien au président de la République, afin d’atténuer l’attractivité de la majorité parlementaire.

 

- Le FN est également en cours de refondation après la contre-performance de sa candidate au second tour de l’élection présidentielle et le départ de son vice-président après les élections. La faiblesse de sa représentation parlementaire est un handicap, qui s’ajoute à la perte de présence médiatique et de crédibilité politique. Le retour vers le passé est pour ce parti un moyen de survie.

 

. Toute aussi claire est la percée de La France Insoumise en 2017, d’abord par l’audience électorale de son leader, mais plus encore par sa stratégie tous terrains qui donne des résultats probants : présence dynamique à l’Assemblée nationale, dans les médias et dans les rues. Mais les méthodes personnelles et les foucades de son président, son peu d’intérêt pour les alliances avec d’autres groupes politiques, tendent à atténuer le bilan positif de cette année 2017 pour ce Mouvement.

 

Ainsi, cette année 2017 restera dans l’Histoire comme la fin d’un partage du pouvoir entre deux grands partis politiques libéraux et européens, ne s’opposant que sur des questions subalternes dans l’attente de la prochaine échéance électorale.

 

Ce qui a caractérisé leur action, c’est le non-dit sur l’essentiel : l’influence croissante des institutions européennes, limitant leur pouvoir réel. Cela, les citoyens l’ont ressenti de plus en plus, depuis 25 ans : du référendum de ratification du traité de Maastricht, en 1992, qui créait la monnaie unique (l’euro) - et entérinait l’acte unique (marché libre) voté par le Parlement français en 1987 - aux traités de mise sous tutelle budgétaire de la représentation nationale en 2012, en passant par le traité de Lisbonne, en 2007, ratifié par le Parlement en 2008, qui reprenait l’essentiel de ce que le peuple français avait refusé de ratifier par référendum le 29 mai 2005.

 

Le PS de 1971 est quasiment mort de ce refus réitéré de dire la vérité aux citoyens. Ceux-ci ne sont pas dupes. Ils voient bien l’échec de la construction européenne telle qu’elle s’est effectuée depuis les années 1984-1985, quand ont été lancés les projets de marché et de monnaie uniques.

C’est une construction qui a été faite pour les entreprises multinationales, pas pour les citoyens. Elle a favorisé le libre-échange commercial au niveau mondial et la concurrence entre pays membres et entre groupes sociaux, dans le but d’augmenter les profits d’une minorité de capitalistes, au détriment du niveau de vie des classes populaires et du monde du travail.

 

C’est ce constat qui a empêché le président sortant de se représenter, ouvrant la voie à la candidature de son ancien collaborateur avec la réussite que l’on sait. Celui-ci avait pris la mesure de la difficulté croissante de cette construction européenne fondée sur le mensonge permanent.

Le Brexit et l’élection de Trump aux USA, ainsi que les résultats des élections dans les pays européens, sont des faits dont il faut tenir compte. Bien souvent, on constate que les classes populaires, le monde du travail en général, sont en voie de divorce avec leurs représentants politiques. Les politiques néolibérales sont contestées. L’Union européenne est rejetée.

 

Macron s’est lancé dans la campagne présidentielle avec l’idée qu’il pouvait réussir à sauver le navire européen, à condition de réaliser les réformes libérales exigées par l’Allemagne et les institutions européennes. Il compte aussi sur les plus fortunés pour investir leurs capitaux dans l’économie, en leur accordant des avantages fiscaux.

C’est donc la même politique, européiste et libérale, mais avec des moyens différents pour parvenir à la mettre en œuvre dans cette France qui, jusqu’à présent, a toujours voulu préserver son modèle social républicain. Ce que veut Macron est irréaliste car il part d’une erreur de diagnostic.

Il ne s’agit pas de faire une République fédérale d’Europe, comme se sont faits les Etats-Unis d’Amérique.

Macron persiste dans l’erreur car il ne part pas des réalités européennes. Il part d’une idéologie qui a décrété la fin des nations européennes. Les peuples ne veulent pas l’effacement des nations. Ils souhaitent qu’elles coopèrent entre elles pour résoudre les problèmes de leur niveau de vie et de l’avenir de leurs enfants.

 

La question posée aux militants de la gauche républicaine que nous sommes – que ce soit au Mouvement Républicain et Citoyen ou dans d’autres formations politiques - est simple dans sa formulation.

Comment, sur quelles bases, fonder une stratégie

de conquête du pouvoir à moyen terme (cinq ou dix ans) ?


 

Cet article est le 3365 ème sur le blog MRC 53 - le 276 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 10 octobre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

Catherine Coutard, vice-présidente du MRC, avec Cécile Cukierman (PCF), le 27 septembre 2015, lors de l'université de rentrée du MRC à Clermont-Ferrand.

Catherine Coutard, vice-présidente du MRC, avec Cécile Cukierman (PCF), le 27 septembre 2015, lors de l'université de rentrée du MRC à Clermont-Ferrand.

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10 octobre 2024 4 10 /10 /octobre /2024 14:36

La gauche doit s'accorder sur la perspective d'une République citoyenne

 

La France est dotée d'un nouveau gouvernement sous la présidence Macron. Il va devoir passer l'obstacle de l'adoption du budget 2025 par la nouvelle Assemblée nationale, clairement divisée en 3 fractions :

- la majorité très relative, composée des députés de la droite LR et de l'ex-majorité présidentielle ;

- le Nouveau Front populaire, alliance électorale des partis de gauche populiste, socialiste, écologiste et communiste, arrivée en tête en nombre de députés ;

- le Rassemblement national et ses alliès ex-LR.

 

Les résultats des élections européennes, le 9 juin, ont amené le président de la République à dissoudre l'Assemblée nationale. C'est un droit dont il ne pourra pas user une nouvelle fois avant une année. Le premier tour des élections législatives, le 30 juin, a fait entrevoir une majorité absolue du RN et de ses alliés au second tour. C'est pour l'éviter qu'un front républicain anti-RN a été constitué en urgence, avec succès.

 

Le gouvernement Barnier n'est pas établi sur cette base du front républicain. Il vise à poursuivre la politique libérale et européenne du président Macron en obtenant de l'extrême droite sa neutralité au moment des votes de motions de censure.

 

Pour les partis alliés dans le cadre du Nouveau Front populaire, les votes montrent, à l'évidence, qu'ils ne dépassent pas 30 % des voix, ce qui est insuffisant pour prétendre gagner les élections nationales.

En conséquence, il faut poser la question des objectifs et des moyens pour que la gauche puisse se rassembler autour d'une stratégie gagnante.

Ce qui compte, c'est l'adhésion populaire. L'ensemble du projet politique doit être pensé dans cette perspective de République citoyenne.

 

La démocratie républicaine est le pouvoir du peuple, mais le peuple n'existe que s'il se constitue, ce qui suppose un effort, une volonté de le faire exister. Et c'est toujours à recommencer.

La laïcité est l'élément de base de la République, l'oeuvre commune, qui permet de n'exclure personne, en prenant appui sur la raison. Avec la laïcité, l'égalité est à mettre en avant dans la devise républicaine, car elle ouvre la compréhension de la liberté et de la fraternité.

 

La République citoyenne commence par la reconnaissance de ce qui est commun dans un être humain et qui conduit aux droits de l'homme et du citoyen, complétés par les droits civiques, reconnus en 1848, et par le droit de vote des femmes, acquis en 1945.

 

Ensuite, elle implique de dire la vérité sur les causes profondes de la crise démocratique, dont les symptômes sont l'abstention électorale et l'émergence fulgurante des partis populistes.

 

Cela suppose de comprendre que nous vivons dans une société qui fait cohabiter la liberté maximale de l'individu avec une idéologie néolibérale qui a mis les Etats, donc l'autorité politique, sous la coupe des grands groupes économiques et financiers mondialisés.

 

Au sein de l'Union européenne, qui a été construite avec l'objectif de passer au fédéralisme dans une phase ultérieure, les nations et les Etats ont été encadrés de manière à éviter l'expression des peuples.

 

La gauche - celle qui a accompagné la diffusion du néolibéralisme dans l'Union européenne, ce qui a conduit à l'expansion des populismes - doit corriger ses erreurs des années 1990 et faire face à ses responsabilités à l'égard des citoyens. Reconstruire un Etat social, porteur des intérêts du peuple, est l'urgence devant laquelle elle est désormais placée.

 

Cela ne laisse aucune place aux divisions entre partis. Il faut aller à l'essentiel, en y associant toute la gauche, voire au-delà, avec la volonté de s'accorder sur les grands points d'un programme, comme avaient su le faire les membres du Conseil national de la Résistance, quand il s'agissait de préparer la Libération.

 

La République a besoin de redonner confiance aux citoyens dans la démocratie. Il faut donc faire évoluer les modes de scrutin, notamment aux élections nationales, mais en recherchant la cohérence avec les scrutins locaux. Les grands niveaux de compétences territoriales doivent être redéfinis, afin de les rendre plus compréhensibles et plus efficaces.

 

Concernant les modes de scrutin, la représentation proportionnelle pourrait être généralisée, avec l'idée de rendre la vie politique plus proche des citoyens, mais aussi plus claire afin d'en faciliter la compréhension. Il existe différentes variantes de proportionnelle, à un ou deux tours.

Aux élections européennes, la proportionnelle est au niveau des nations. Les élections régionales et municipales ont déjà un système proportionnel. Aux élections législatives, la proportionnelle pourrait être au niveau des régions. Aux élections départementales, elle pourrait être dans des circonscriptions correspondant aux limites des communautés de communes.

 

La démocratie doit se glisser partout dans la vie sociale. Dans l'entreprise, elle doit exister davantage par une meilleure représentation des salariés au sein des comités d'entreprise.

 

La citoyenneté pourrait aussi être mieux reconnue par l'existence de comités élus par les habitants au niveau territorial, afin d'animer les conseils municipaux et départementaux.

 

Agissons au sein de la Gauche républicaine pour que ces orientations fondamentales soient prises en compte dans la construction d'un Etat social et républicain par la gauche dans la perspective des prochaines élections nationales.


 

Cet article est le 3364 ème sur le blog MRC 53 - le 275 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 10 octobre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

Université de rentrée du MRC à Clermont-Ferrand le 27 septembre 2015. Michel Sorin, rapporteur de l'atelier Agriculture. Catherine Coutard préside la séance.

Université de rentrée du MRC à Clermont-Ferrand le 27 septembre 2015. Michel Sorin, rapporteur de l'atelier Agriculture. Catherine Coutard préside la séance.

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9 octobre 2024 3 09 /10 /octobre /2024 16:32

Le MRC, boussole républicaine d'une gauche qui porte un vrai projet alternatif

 

Les 12 et 13 octobre 2024, à Lyon, auront lieu Les Universités de la Gauche Républicaine 2024 qui sont organisées par la Fédération de la Gauche Républicaine (FGR). Le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) en est l'une des composantes.
 

Voici comment Thierry Cotelle, président du MRC, présente ces UGR 2024.
 

La Gauche, pour une vraie alternative ou pour une énième alternance ?

C'est aux universités de la Gauche Républicaine à Lyon les 12 et 13 octobre que nous débattrons de la manière dont la Gauche devra répondre aux aspirations des Français pour une République protectrice, laïque et égalitaire.

Trois tables rondes sont organisées autour de la place de la France dans le Monde et de son rapport à l'Europe, de l'urgence de produire des richesses en France et enfin de la nécessité de faire la France et de reconstruire un projet qui rassemble une majorité de français.


 Face aux bouleversements mondiaux, nous réaffirmons notre attachement à la nation comme le cadre de la souveraineté du peuple et donc de la démocratie tout en articulant son action avec une Europe dont la construction est devenue l'instrument de promotion de la libre circulation des capitaux et des marchandises et du contournement des droits sociaux arrachés au fil du 20° siècle.


 Au moment où l'on traite la question des déficits budgétaires et de ceux de notre balance commerciale uniquement sous l'angle des économies à effectuer, nous plaidons pour que la question de la réindustrialisation et donc de la production de richesses en France devienne une des trois grandes priorités nationales. Il n'y aura pas d'avenir pour la France sans une politique de relance de la production partout et pas seulement dans les métropoles. Une production qui ne se limitera pas seulement aux secteurs à haute valeur ajoutée mais qui s'adossera à un grand plan d'infrastructures, d'une politique de logement active et d'une réorientation de la commande publique.


 Enfin, pour rassembler les Français autour d'un projet mobilisateur afin de s'attaquer au sentiment de déclassement, de paupérisation, de relégation d'un nombre toujours plus important de nos concitoyens, nous défendrons le projet de la Gauche Républicaine, seule alternance crédible autour des trois piliers que sont la souveraineté du peuple, la justice sociale et l'émancipation de tous par le savoir et en premier lieu au sein d'une Ecole qui cesse de reproduire les inégalités.


La situation politique de la France est bloquée par une droite minoritaire qui aspire à perpétuer le détricotage de nos acquis sociaux, une extrême droite aux portes du pouvoir dont la démagogie surfe sur les peurs et inquiétudes de tant de français et enfin une gauche fracturée entre le populisme anti-républicain de Mélenchon et des socialistes qui n'ont toujours pas fait le bilan de leur passage au pouvoir et l'abandon des promesses qui les ont portés au pouvoir en 1981, 1997 et 2012.


Alors les 12 et 13 octobre à Lyon, soyons nombreux pour débattre mais aussi réaffirmer notre ambition d'être la boussole républicaine d'une gauche au service d'un vrai projet alternatif pour notre pays !
 

Cet article est le 3363 ème sur le blog MRC 53 - le 274 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 09 octobre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

Thierry Cotelle, président du MRC

Thierry Cotelle, président du MRC

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8 octobre 2024 2 08 /10 /octobre /2024 21:48

Un programme et des intervenants de qualité

 

Les UGR 2024 auront lieu à Lyon, le 12 octobre au Palais de la Mutualité, et le 13 octobre à l'Espace Jean Couty. Elles sont organisées par les formations adhérentes de la Fédération de la Gauche Républicaine : la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) et L'Engagement (co-fondé par Arnaud Montebourg).

 

Au programme

 

Samedi 12 octobre : accueil à 9h30

9h45 : Discours d’ouverture par Adrien DRIOLI (GRS), Martine SOUVIGNET (MRC) et Olivier CARILLO (l’Engagement).

10h00-11h30 : LA FRANCE ET L’EUROPE FACE AUX BOULEVERSEMENTS MONDIAUX

L’état du monde en 2025 : L’empire Américain sur le déclin – L’extension de la puissance chinoise – l’avènement d’un « sud global » ? – La désoccidentalisation du monde – l’impotence européenne – et la France ? et l’UE ? AVEC

- Anne-Cécile ROBERT : journaliste – enseignante à l’université Paris 2 et à l’IRIS – auteur de Le défi de la paix – Remodeler les organisations internationales (2024)
- Max-Erwann GASTINEAU : Directeur des relations institutionnelles dans le secteur de la transition énergétique – spécialiste de la Chine – chroniqueur pour différents médias (Le Figaro, Marianne) – auteur de L’ère de l’affirmation : répondre au défi de la désoccidentalisation (2024)
- Danai KOLTSIDA : Politologue grecque – ancienne Vice-Pte de la fondation Transform! Europe.
- Gaëtan GORCE : Membre honoraire du parlement – ancien membre de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale et du Sénat
- Laure PALLEZ : co-fondatrice du think tank “La France et le Monde en commun” – ancienne élue des Français de l’étranger en Chine et aux Etats-Unis d’Amérique
- Présidence/Animation : Samia JABER, Conseillère départementale du territoire de Belfort

11h30 : Discours d’accueil Grégory DOUCET, Maire de Lyon, et un responsable de l’Engagement.
12h15 : Apéritif – pot d’accueil
12h45-14h30 : Déjeuner libre
14h30-17h15 : Temps militant propre à chaque organisation

- L’Engagement : 15h00-17h00 : Convention de l’Engagement

- Mouvement Républicain et Citoyen : 14h30-16h00 : Congrès extraordinaire du MRC (Salle Bridge, Palais de la mutualité)

- Gauche Républicaine et Socialiste :

14h30-15h15 : L’urgence d’une nouvelle politique du logement ? (Amphi – Palais de la mutualité) – animation par Frédéric Faravel, conseiller municipal et communautaire de Bezons
Renaud PAYRE, Vice-président de la Métropole de Lyon, politologue
Marie-Noëlle LIENEMANN, Ancienne ministre du logement
Romain BIESSY, Secrétaire général de la Confédération Syndicale des Familles

15h15-16h15 : Assemblée Générale de la GRS (Amphi – Palais de la mutualité)
Animation par les membres du collectif de direction de la GRS

16h15-16h45 : La Gauche peut-elle combattre le néolibéralisme ? avec David CAYLA, économiste
(Amphi – Palais de la mutualité) – animation par Frédéric Faravel, conseiller municipal et communautaire de Bezons

16h45-17h15 : La règle d’or plombe l’Allemagne (Amphi – Palais de la mutualité) – animation par Frédéric Faravel, conseiller municipal et communautaire de Bezons
Mathieu POUYDESSEAU, Chef d’entreprise, ancien conseiller au commerce extérieur

 

17h30 : Reprise des travaux en plénière

Thierry COTELLE, Conseiller régional Occitanie – président du MRC

17h45- 19h15 : PRODUIRE DES RICHESSES EN FRANCE

Produire en France et réindustrialiser – Produire des richesses et financer notre modèle social et nos services publics – Produire des richesses en France pour assurer notre souveraineté AVEC

- Nicolas RAVAILHE : Avocat – enseignant notamment à l’École de guerre économique
- François HOMMERIL : Président confédéral de la CFE-CGC
- Fatima BELLAREDJ : Directrice générale de la CG SCOP
- Participation d’un membre de la Fédération Française de l’Industrie (en cours de confirmation)
- Gautier CHAPUIS : Adjoint au maire de Lyon (Les écologistes)
- Présidence/Animation : Marie Noëlle LIENEMANN - Membre du CESE – ancienne ministre – coordinatrice nationale de la GRS

20h00 : Dîner militant et convivial
DIMANCHE 13 OCTOBRE : ESPACE JEAN COUTY

9h30 : Ouverture

10h00-12h00 : FAIRE RECULER LE RN ET RASSEMBLER LES FRANÇAIS

Est-il encore temps de faire reculer le RN ? La Gauche est aujourd’hui au pied du mur : Construire un projet qui réponde aux grands enjeux d’aujourd’hui et de demain comme aux problèmes quotidiens des Français et des Françaises – unir ses forces dans la durée renouer avec le monde du travail et rassembler tous les Français. AVEC

- Pierre JOUVET : Député européen – secrétaire général du PS – conseiller départemental
- Christian PICQUET : Membre de la direction nationale du PCF
- Jean Marie CADOR : Parti des travailleurs hongrois 2006
- Gilles NOËL : Maire de Varzy (58) – Vice-prt national de l’Association des Maires Ruraux de France
- Sophie CAMARD : Maire GRS du 1er secteur de Marseille
- Dominique CHARNASSÉ : Ancien cadre du Secrétariat Général aux Affaires Européennes –
responsable national de l’Engagement

- Présidence/Animation : Catherine COUTARD, Vice-présidente du MRC

12h00 : Discours de clôture Emmanuel Maurel, Député du Val-d'Oise, Animateur national et cofondateur de la Gauche Républicaine et Socialiste

Pour s'inscrire : fedegaucherepublicaine@gmail.com
 

Cet article est le 3362 ème sur le blog MRC 53 - le 273 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 08 octobre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

Congrès du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) le 1er avril 2023 : Emmanuel Maurel (GRS) au côté de Jean-Luc Laurent et de Thierry Cotelle (MRC)

Congrès du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) le 1er avril 2023 : Emmanuel Maurel (GRS) au côté de Jean-Luc Laurent et de Thierry Cotelle (MRC)

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30 septembre 2024 1 30 /09 /septembre /2024 17:42

Vouloir une gauche, intellectuelle et militante, qui ne trahisse ni ne périsse


Un nouveau gouvernement français est en place, après un été électoral chargé. Voir ces deux articles parus sur le blog CiViQ les 23 et 24 septembre 2024 :

Un gouvernement Barnier de plein exercice s'est installé à Matignon

Gouvernement Barnier : beaucoup de ministres ont été élus territoriaux


 

La gauche n'en est pas, le président de la République étant persuadé que l'équilibre des forces politiques est au centre droit, au confluent des libéraux, centristes et européens et de la droite se disant républicaine. Ce tiers des députés à l'Assemblée nationale est un peu plus gros que les deux autres tiers, celui du Nouveau Front populaire à gauche et celui de l'extrême droite.

En fait, le président ne veut surtout pas que sa politique néolibérale des sept dernières années soit remise en cause par le nouveau gouvernement. C'est cela qui va le motiver jusqu'en 2027.
 

L'urgence pour la gauche

 

L'urgence pour la gauche est de se donner les moyens de gagner la prochaine élection présidentielle, ou des élections législatives qui pourraient survenir à partir de juillet 2025, lorsque le président de la République pourra, à nouveau, dissoudre l'Assemblée nationale.

En dehors de Jean Jaurès, fédérateur naturel de la gauche républicaine, qui pourrait être une source d'inspiration pour cette gauche qui a besoin de se structurer sur des bases républicaines, intellectuelles et militantes ?

Mon expérience me conduit à proposer cette personnalité originale que fut Didier Motchane. Voir (Editions L'Harmattan, juillet 2024) : « Le grand Motchane » (1931-2017), intellectuel et socialiste.

Didier Motchane (1931-2017) a été une figure intellectuelle et dirigeante de la gauche socialiste. Il a cofondé le courant CERES (Centre d’études, de recherches et d’éducation socialiste) en 1965 au sein de la SFIO. Par la suite, c’est lui qui a rédigé la motion du congrès de renaissance du Parti socialiste à Épinay-sur-Seine en juin 1971. Il a animé une variété de revues politiques à forte teneur théorique.

Ce qu'a écrit Didier Leschi, haut fonctionnaire et écrivain, à son sujet : Didier Motchane, ni trahir, ni périr, pour « changer la vie »

Résumé : Didier Motchane (1931-2017), a été une figure importante de la gauche socialiste. Haut fonctionnaire, à la fois intellectuel et militant. Partisan de la rupture avec le capitalisme, théoricien de l’autogestion, il fut un des animateurs avec Jean-Pierre Chevènement du Centre d’études, de recherches et d’éducation socialiste (Ceres). Au regard de l’histoire de la social-démocratie, son obsession aura été d’éviter à la fois de trahir ses idées ou de périr, ce qui aurait été une autre manière de ne pas les voir aboutir. Le combat d’une vie.

 

Son testament politique, Didier Motchane l'avait donné aux militants du Mouvement Républicain et Citoyen, réunis la veille de l'université d'été 2014 du MRC à Caen. Voir cet article daté du 3 janvier 2015 : Dîner-débat avec D Motchane et JY Autexier à Caen le 19 sept. 2014

 

Didier Motchane avait rappelé les mots qui comptent aujourd’hui :

 

- la laïcité, élément fondamental de la République, l’œuvre commune. Il n’y a pas d’exclus par la laïcité. Une seule autorité : la raison.

 

- la démocratie, qui est le pouvoir du peuple, lequel n’existe pas, il doit se constituer (peuple de la cité), ce qui implique un effort, car c’est toujours à recommencer. La démocratie a commencé à Athènes, mais les esclaves n’étaient pas alors encore considérés comme des êtres humains.

 

- la devise de la République : l’égalité républicaine doit être mise devant, car c’est ce qui ouvre la compréhension du reste (la liberté et la fraternité).

 

- il faut reconnaître dans un être humain ce qui est commun, ce qui conduit aux droits de l’homme et du citoyen en 1789. Les droits civiques n’ont été reconnus qu’en 1848 et, en France, le droit de vote des femmes n’a été acquis qu’en 1945…

 

- L’ordre et le mouvement, c’est la droite et la gauche.


 

Voir aussi cette synthèse, datée du 30 octobre 2017, après son décès : Didier Motchane, grand militant du lien entre socialisme et République.

 

Cet article est le 3361 ème sur le blog MRC 53 - le 272 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 30 septembre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

Didier Motchane, au côté de Jean-Yves Autexier, le 19 septembre 2014, à Caen, à la veille de l'université d'été du MRC

Didier Motchane, au côté de Jean-Yves Autexier, le 19 septembre 2014, à Caen, à la veille de l'université d'été du MRC

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28 septembre 2024 6 28 /09 /septembre /2024 18:43

Trois tables rondes animées par la GRS, L'Engagement et le MRC

 

Les UGR 2024 auront lieu à Lyon, le 12 octobre au Palais de la Mutualité, et le 13 octobre à la "Piscine du Rhône", à proximité. Elles sont organisées par les formations adhérentes de la Fédération de la Gauche Républicaine : la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) et L'Engagement (co-fondé par Arnaud Montebourg), avec la participation du Parti de la Gauche Européenne.

 

Au programme*

 

Samedi 12 octobre : accueil à 9h30

- 10h : table ronde "La fin de l'ordre du monde américain", animée par Samia Jabert.

Intervenants : Anne-Cécile Robert, journaliste et essayiste, Max-Erwann Gastineau, essayiste, Danai Koltsida, ex-Syriza (PGE Grèce.

- 11h30 : discours d'accueil de L'Engagement (Samia Jabert).

- 12h : discours d'accueil du maire de Lyon.

- 14h30 : espaces de réunions réservés à chaque formation organisatrice (GRS, MRC, L'Engagement) ou "capsules" logement, Allemagne, livre de David Cayla.

- 17h30 : discours de reprise des travaux par Thierry Cotelle (MRC).

- 17h45 : table ronde "Produire des richesses en France", animée par Marie-Noëlle Lienemann.

Intervenants : Nicolas Ravailhe, François Hommeril (CFE-CGC), Fatima Belharedj (directrice générale de la CG SCOP).

 

Dimanche 13 octobre : accueil à 9h30

- 10h : table ronde "Renouer avec les couches populaires", animée par Catherine Coutard.

Intervenants : Pierre Jouvet (PS), Christian Picqet (PCF), Jean-Marie Cador (PGE, franco-hongrois), Gilles Noël (maires ruraux, Varzy), Sophie Camard (maire du 1er secteur, Marseille).

- 12h00 : discours de clôture par Emmanuel Maurel


 

* Programme provisoire, non officiel, en attendant les confirmations d'autres intervenants.

 

 

Cet article est le 3360 ème sur le blog MRC 53 - le 271 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 28 septembre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

Catherine Coutard, vice-présidente du MRC, le 25 septembre à Rochefort - UGR 2022

Catherine Coutard, vice-présidente du MRC, le 25 septembre à Rochefort - UGR 2022

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26 septembre 2024 4 26 /09 /septembre /2024 17:17

Pour le MRC, il faut passer à une véritable alliance politique à gauche


 

Le Mouvement Républicain et Citoyen a relayé l'analyse du MRC Limousin–Poitou-Charentes suite à l'annonce de la composition du gouvernement BARNIER.

 

Un gouvernement à droite, hors de toute majorité à l'Assemblée nationale ou la coalition des défaits ; la gauche doit travailler à construire une alternance solide.

 

Suite aux élections législatives, la gauche n'est pas arrivée, à ce stade, au pouvoir car le Président de la République ne voulait ni d'un gouvernement en rupture avec sa ligne politique – bien que le pays ait désavoué clairement celle-ci dans les urnes – ni qu'on paraisse lui imposer un nom de Premier ministre en capacité de mener une autre politique.

Le gouvernement composé à l'initiative du Premier ministre nommé par le Président de la République est un gouvernement de droite assumée mordant sur le centre-droit : une coalition des défaits, qui prend à contrepied l'expression des électeurs aux élections européennes et législatives et dont la durée de vie se trouve placée, 
de facto, dans la main de l'extrême droite.

Le Président de la République a pris soin d'y placer certains de ses proches et très proches, dont à Bercy et à l'Industrie, et a souhaité donner des gages à la droite réactionnaire avec la personnalité proposée pour le Ministère de l'Intérieur. Dans l'ordre des symboles affichés, le Ministère délégué jusqu'ici en charge des Familles devient celui en charge de la Famille, le Ministère délégué aux Personnes handicapées passe à la trappe. Les portefeuilles clés sont donnés à la droite dure.

Au vu des équilibres issus des urnes à l'Assemblée nationale, et du non respect du vote des électeurs, les gauches vont naturellement déposer une motion de censure. Il apparaît cependant assez évident que le temps donné à ce gouvernement dépendra aussi du moment politique dans lequel l'extrême droite jugera opportun de se positionner pour le mettre à terre.

Quelle que soit sa durée de vie, et au vu des priorités affichées par l'exécutif, ce gouvernement ne pourra ni répondre à la forte demande de nos concitoyens en dépenses sociales pour sauver tout ce qui est en péril, et prioritairement les services publics, l'hôpital, l'éducation, ni mettre en œuvre les investissements nécessaires pour répondre aux défis posés par les conséquences du réchauffement climatique.


Face à ce gouvernement, les gauches peuvent passer de l'insuffisant et temporaire accord électoral du Nouveau Front Populaire – lequel ne rassemble pas toutes les gauches – à la recherche d'une véritable alliance politique construite sur une base programmatique à la fois renouvelée et clairement posée sur des fondamentaux, pour être en mesure de proposer une alternance solide aux prochaines échéances électorales et ainsi rallier une pleine majorité des suffrages.


 

Cet article est le 3359 ème sur le blog MRC 53 - le 270 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 26 septembre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

Serge Maupouet, le 1er avril 2023, lors du congrès du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), intervenant au nom du MRC Limousin-Poitou-Charentes

Serge Maupouet, le 1er avril 2023, lors du congrès du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), intervenant au nom du MRC Limousin-Poitou-Charentes

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25 septembre 2024 3 25 /09 /septembre /2024 18:26

Trouver le bon équilibre entre l'appel à l'effort et le souci de la justice sociale
 

Le point de vue de Jean-Pierre Chevènement* sur le gouvernement Barnier est intéressant. Voici les mots employés par le président d'honneur de Refondation républicaine, le 23 septembre 2024.

Communiqué de Jean-Pierre Chevènement - Gouvernement de Michel Barnier

 

Nul ne peut souhaiter l’échec du gouvernement de Michel Barnier. Qui ne peut voir en effet qu’en dehors de la régulation des flux migratoires, condition de l’intégration citoyenne, et qu’en dehors de la maîtrise des comptes publics, condition du désendettement, il n’y aurait pour la France que chemins de déréliction ?

Reste à trouver le bon équilibre entre l’appel à l’effort et le souci de la justice sociale. Cet équilibre est la clé du succès. Il requiert le civisme et l’effort coopératif de tous. Est-ce trop demander aux partenaires sociaux d’accepter cet effort, seul à même d’éviter le chaos ?

Il serait important d’obtenir de l’Europe une relance de l’investissement à hauteur de 800 milliards d’euros, comme l’a proposée Mario Draghi.

J’entends dire, enfin, que le gouvernement Barnier serait le plus à droite que la France ait connu. Pour ma part, les gouvernements qui l’ont précédé l’étaient incontestablement davantage pour avoir laissé se créer la situation actuelle, par inconscience peut-être, en tout cas par confusion du sociétal avec le social.

 

* Biographie de Jean-Pierre Chevènement à lire sur le site Wikipédia

 

 

On trouve sur le site Refondation républicaine un excellent résumé de la biographie de Jean-Pierre Chevènement.

Jean-Pierre Chevènement est né le 9 mars 1939 à Belfort, de parents instituteurs.

Ancien élève de l'École Nationale d'Administration (promotion "Stendhal"), il adhère au Parti Socialiste SFIO en décembre 1964 et fonde en janvier 1966 - avec Georges Sarre, Didier Motchane, et Alain Gomez - le Centre d'Études, de Recherches et d'Éducation Socialistes (CERES).

Il est élu député sans discontinuer aux élections législatives de 1973 à 1997, et en 2000, dans le Territoire de Belfort.

Ministre d'État, ministre de la Recherche et de la Technologie puis de la Recherche et de l'Industrie des deux premiers gouvernements de Pierre Mauroy (1981-1983), il refuse de participer au troisième gouvernement de Pierre Mauroy pour s'opposer au tournant libéral du PS et défend "l’autre politique".

Il a été maire de Belfort entre 1983 et 2007.

Ministre de l'Éducation nationale du gouvernement de Laurent Fabius (1984-1986). Il met fin à la "guerre scolaire", fait le "pari de l'intelligence", et s'illustre par des mesures telles que la ré-introduction de l'instruction civique et l’objectif de 80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat

Ministre de la Défense des gouvernements de Michel Rocard (1988-1991)

Il démissionne le 29 janvier 1991 pour s'opposer à la guerre coloniale des Etats-Unis contre l'Irak.

En juillet 1992, il quitte la direction du PS afin de faire campagne pour le NON au traité de Maastricht. Il fonde le 30 août 1992 le Mouvement des Citoyens et, en avril 1993, démissionne du PS. Il transforme alors le Mouvement des Citoyens (MDC) en parti politique, dont il devient président.

En 1995, il appelle à voter pour Lionel Jospin dès le premier tour de l’élection présidentielle puis participe en 1997 au gouvernement de la "gauche plurielle" pour tenter de lui donner un axe républicain.

Ministre de l'Intérieur, il essaye d'imposer une grande politique d'accès à la citoyenneté, crée la police de proximité et donne une nouvelle impulsion à la coopération intercommunale. Il démissionne le 29 août 2000 pour s'opposer au processus de Matignon visant à donner le pouvoir législatif à la Corse.

Il déclare sa candidature à l'élection présidentielle de 2002 le 4 septembre 2001

Il obtient 5,33% des suffrages exprimés au premier tour de l'élection présidentielle, soit plus d'un million cinq cent mille voix.

Il est président de la Fondation Res Publica, fondation de recherche reconnue d'utilité publique en 2005. Il préside également le club République Moderne.

Il a été Sénateur du Territoire de Belfort de 2008 à 2014 et vice-président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat.

Il occupe le poste de Représentant spécial de la France pour la Russie, dans le cadre de la "diplomatie économique" du Ministère des Affaires étrangères, entre 2012 et 2021.

Il est également président de la Fondation de l'Islam de France, établissement d'utilité publique, de 2016 à 2018, et dont l’objet (développer des projets culturels, éducatifs et sociaux) n’est pas religieux mais profane et culturel.

Il est l'auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages- Dont, récemment, ses mémoires Qui veut risquer sa vie la sauvera (Robert Laffont, 2020), le recueil Passion de la France (Robert Laffont, collection Bouquins, 2019), et Un Défi de civilisation (Fayard, 2016).

Jean-Pierre Chevènement lance, en avril 2022, Refondation républicaine

Refondation républicaine est un mouvement politique ayant vocation à réunir des citoyens de tous bords qui veulent œuvrer à un véritable redressement de la France et à la reconquête de notre indépendance en tous domaines (industrielle, technologique, alimentaire et sanitaire), en travaillant à un programme de salut public.

Cet article est le 3358 ème sur le blog MRC 53 - le 210ème dans la catégorie CHEVENEMENT

Article paru le 25 septembre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

Jean-Pierre Chevènement, dédicaçant son livre "La France est-elle finie ?" à Michel Sorin, le 28 janvier 2011, à la librairie Doucet, Le Mans.

Jean-Pierre Chevènement, dédicaçant son livre "La France est-elle finie ?" à Michel Sorin, le 28 janvier 2011, à la librairie Doucet, Le Mans.

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21 septembre 2024 6 21 /09 /septembre /2024 16:14

Les recommandations du "Dialogue stratégique" feront évoluer la PAC

 

La directrice de "Agriculture Stratégies", Alessandra Kirsch, était intervenue le 2 mai 2023 lors de la réunion de MARS (Mouvement Agricole Rural et Solidaire). Voir ces articles sur le blog MRC 53 (1er et 2 juin 2023) :

 

Le 11 septembre 2024, elle a publié sur le site de "Agriculture Stratégies" une présentation critique du rapport du dialogue stratégique sur l'avenir de l'agriculture dans les pays de l'Union européenne. Voir :

 

Le dialogue stratégique sur l’avenir de l’UE a rendu ses recommandations. En matière d’agriculture, l’heure est au changement, afin de rendre le secteur compatible avec les limites planétaires et d’engager une transition qui permette d’ajuster offre et demande, afin de « Faire en sorte que le choix facile soit celui qui est sain et durable ».

Des évolutions qui appellent à une révision de la forme des soutiens de la PAC, en s’éloignant d’une distribution des aides à l’hectare, en ciblant les aides au revenu sur « les agriculteurs qui en ont le plus besoin » et en conditionnant une part croissante du budget à des aides sous conditions de résultats environnementaux.

Par ailleurs, le consensus obtenu entre les différents acteurs assume la volonté d’orienter les consommateurs vers un régime davantage basé sur les protéines végétales.

Conclusion

Ce rapport apporte certaines perspectives positives pour l’agriculture, notamment budgétaires, qui reconnait la nécessité d’apporter les financements nécessaires à la transition et à la restauration de la nature au travers de budgets spécifiques suffisants, indépendants de celui de la PAC.

 

De même, la volonté de s’émanciper d’aides fixes à l’hectare au profit de paiements ciblés de façon plus efficace pour protéger le revenu agricole est intéressante, tout comme le projet d’une réforme de la réserve pour mieux gérer les crises avec un budget pluriannuel.

 

Néanmoins, l’esquisse de cette future PAC a malgré tout de quoi inquiéter. Ce rapport assume en effet de privilégier la protection de l’environnement à la production de denrées alimentaires, ce qui pose question à la fois sur le revenu agricole et sur la souveraineté alimentaire si le rééquilibrage souhaité entre offre et demande ne fonctionne pas et si la mise en place de clauses miroirs et de mesures autonomes (mesures miroirs) fonctionnelles échoue à protéger l’agriculture européenne.

 

En l’état, cette nouvelle PAC ne semble pas pouvoir permettre un accroissement de la compétitivité de la ferme Europe, et n’apporte pas de réelle garantie de protection vis à vis des autres agricultures, alors que les autres grands pays producteurs soutiennent, encadrent et protègent leurs agricultures.

 

Le projet de réorientation massive des aides PAC vers des paiement pour services environnementaux rappelle fortement la politique agricole mise en place au Royaume-Uni depuis le Brexit, guidée par le principe « argent public pour biens public ». Une mise en place qui a laissé bon nombre d’agriculteurs sur le quai : d’après Agra Presse, « en 2023, sur les 84 000 fermes à avoir bénéficié de paiements directs (pour une enveloppe de 1,384 Mrd de livres sterling), 39 500 avaient souscrit à des programmes environnementaux (pour 572 millions de livres sterling) »[1].

 

Rappelons que les aides de la PAC représentent, en moyenne sur la période 2010-2018, environ 60% du revenu des exploitations agricoles européennes (80% en France). Toute modification de la répartition de ces aides a donc des conséquences immédiates et majeures sur le revenu et la compétitivité des fermes.

 


 

Cet article est le 3357 ème sur le blog MRC 53 - le 484ème, catégorie AGRICULTURE et PAC

Article paru le 21 septembre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

Champ de pommes de terre à l'est de Valenciennes

Champ de pommes de terre à l'est de Valenciennes

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11 septembre 2024 3 11 /09 /septembre /2024 21:16

L'entretien avec l'auteur dans Marianne décrit le populisme ordinaire

 

Dans « La politique à l'envers » (CNRS éditions), le politologue Christian Le Bart* analyse le discrédit dont est victime l'ensemble du système politique. Entretien avec l'auteur réalisé par Kévin Boucaud-Victoire, publié sur le site de Marianne, le 11 septembre 2024. Voir Christian Le Bart : "Emmanuel Macron est parvenu à neutraliser la figure du Premier ministre".

* Christian Le Bart est professeur de science politique à Sciences Po Rennes, membre du laboratoire Arènes-CNRS.


 

"La Ve République traverse une crise de confiance depuis une décennie. Les institutions, les partis et les professionnels de la vie politique sont tous regardés avec méfiance par les citoyens. Le mouvement des Gilets jaunes, qui refusait toute récupération politique, toute institutionnalisation et même tout porte-parole, en a été le symbole.

 

Pour faire face à cette nouvelle donne, les candidats à la fonction suprême privilégient de plus en plus les « mouvements » aux partis, se présentent volontiers comme n'appartenant pas à la classe politique, font appel à la « société civile » et se montrent de plus en plus critiques à l'égard d'un système auquel ils appartiennent généralement. Un « populisme ordinaire » brillamment analysé dans "La politique à l'envers" par Christian Le Bart.

 

"Emmanuel Macron est parvenu à neutraliser la figure du Premier ministre"

 

Marianne : Selon vous, institutions, partis politiques et représentants font l’objet d’un discrédit majoritaire. Pouvez-vous revenir dessus ?

 

Christian Le Bart : La critique des politiques ne date pas d’hier ; mais la dénonciation radicale de la classe politique professionnalisée prend aujourd’hui des proportions inédites. Même les élus locaux, traditionnellement davantage appréciés car plus proches et moins professionnalisés, se voient désormais souvent mis en cause, y compris parfois de façon brutale.

 

La confiance accordée aux institutions politiques est également très abîmée, que ce soient les partis politiques, le gouvernement, le Parlement. Au point qu’il semble aujourd’hui parfaitement rationnel de se présenter aux électeurs en jouant la carte de l’extériorité par rapport au monde politique. C’est un des ressorts du populisme contemporain, de Trump à Zemmour : votez pour moi car je ne suis pas un professionnel de la politique !

 

La séquence qui va de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron à la nomination de Michel Barnier à Matignon risque-t-elle d’accentuer cette défiance à l’égard de politique ?

 

Cette séquence sera volontiers lue par ceux qui jouent la carte de l’extériorité comme la preuve de la stérilité des négociations entre formations politiques pour trouver un Premier ministre et pour constituer un gouvernement.

L’exercice peut pourtant apparaître banal en démocratie : les partis discutent et négocient autour d’un programme fédérateur, et c’est cette culture de la discussion et du compromis qui définit la démocratie. Mais à la lumière de la culture présidentialiste de la Ve République, qui n’a longtemps connu que des alternances brutales sanctionnant des oppositions binaires, il sera dénoncé comme petits arrangements entre élus pour l’accès au pouvoir. Négociations en coulisses, alliances secrètes… tous les ingrédients de la « politique politicienne » sont réunis, cela fait le jeu des populistes.

 

Vous parlez d’un « populisme ordinaire »… De quoi s’agit-il ?

 

On a l’habitude de relier le populisme aux figures des leaders démagogues malmenant la démocratie une fois élus, les Trump, Berlusconi, Bolsonaro, Orban, etc. Le populisme existe aussi chez nous sous la forme d’une petite musique qui systématise la dénonciation de la classe politique, l’appel au dépassement du clivage droite-gauche, la critique des corps intermédiaires et l’appel à la démocratie directe, sur fond d’hypermédiatisation de quelques figures jouant des émotions et de l’appel au peuple.

 

Ce populisme était présent chez Emmanuel Macron dès 2017, il se retrouve chez Jean-Luc Mélenchon et au RN, selon des modalités certes différentes mais qui convergent autour d’une rhétorique volontiers dégagiste. Le clivage entre « le peuple » et « la classe politique » est placé au cœur du discours, là où jadis prévalait l’opposition droite-gauche.

 

Selon vous, le « nouvel esprit du capitalisme » analysé par Ève Chiapello et Luc Boltanski, dans l’ouvrage du même nom, explique la situation actuelle. Pouvez-vous développer ?

 

Ces auteurs ont brillamment analysé les nouvelles formes prises par le capitalisme, l’accent désormais mis sur l’adaptabilité des individus, leur capacité à innover, tout cela sur fond de dénonciation des institutions jugées trop immobiles, trop lentes. Les mots d’ordre sont l’agilité, la souplesse, la créativité, l’authenticité. Le champ politique n’est pas imperméable à ces évolutions. La critique des institutions incite des leaders comme Emmanuel Macron ou Jean-Luc Mélenchon à s’affranchir des lourdeurs qui définissaient jadis les « partis politiques ». Le parti est désormais jetable, le leader voyage léger sans s’encombrer de procédures institutionnelles plombantes.

 

Les personnalités politiques n’hésitent plus à s’affranchir des partis, à malmener la solidarité gouvernementale ou la discipline parlementaire, au nom d’une exigence de sincérité qui ringardise la loyauté institutionnelle de jadis. Au regard des grammaires médiatiques contemporaines, la langue de bois institutionnelle apparaît insupportable : on lui préfère la spontanéité, l’authenticité, la fidélité à soi-même. Les personnalités politiques tendent à devenir des célébrités comme les autres quand elles étaient auparavant porte-parole d’entités qu’elles prétendaient incarner : la nation, un parti, une ville...

C’est en ce sens qu’il y a individualisation du champ politique : on y voit s’affronter des personnalités politiques plus ou moins présidentiables, les institutions ne sont plus qu’un décor…

 

La professionnalisation n’a-t-elle pas créé une classe politique déconnectée des citoyens et de leurs attentes ? Le « non » au référendum de 2005 portant sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe (TCE), pourtant soutenu par les deux grands partis de l’époque, voté à l’Assemblée nationale deux ans plus tard, n’en constitue-t-il pas un exemple ?

 

Cet épisode n’est effectivement pas à la gloire des gouvernants de l’époque. Il s’apparente à un déni de démocratie et nourrit le procès en déconnexion d’une classe politique peu à l’écoute. Cette critique se trouve par ailleurs renforcée par le constat de la faible représentativité de la classe politique, trop bourgeoise, trop masculine, trop fermée aux minorités…

 

Au regard de ces vices originels, les tentatives faites par les élus pour se montrer aux côtés des citoyens, « sur le terrain », « à proximité », sur les réseaux sociaux, apparaissent évidemment un peu pathétiques. La tentation est forte de n’y voir que de la communication, autrement dit de l’artifice, ce qui ne fait que renforcer encore un peu plus le discrédit dont ils souffrent.

 

L’avenir est-il aux entreprises politiques individuelles ? Finalement, un homme qui rencontre un peuple, n’est-ce pas l’essence originelle de la Ve République ?

 

Cette équation, dans sa brutalité même, a effectivement été voulue par les fondateurs de la Ve République, le général de Gaulle en particulier. Mais l’hyper-présidentialisation n’a fait que se renforcer depuis.

Le Premier ministre est, sauf situation de cohabitation, rabaissé au rôle de collaborateur ; la figure présidentielle connaît une peopolisation qui évoque les monarchies les plus archaïques, l’élu étant omniprésent dans les médias et jouant de tous les registres en même temps (vie privée et vie publique, premier et second corps…) ; et surtout, la vie politique ne tourne plus qu’autour de l’élection présidentielle, incitant les présidentiables à s’affranchir des partis et à créer leur propre organisation, celle-ci n’étant plus guère que machine à financer et gagner l’élection.

 

L’expérience Macron est décisive de ce point de vue, puisque celui-ci est parvenu, en 2017, un peu comme avant lui Nicolas Sarkozy en 2007, à neutraliser la figure du Premier ministre, à s’affranchir de la surveillance du parti présidentiel, et à se libérer des contraintes de rôles trop protocolaires et trop rigides. Le résultat, c’est une vie politique qui tourne tout entière autour de la figure présidentielle et de l’échéance du même nom".

 

La politique à l'envers. Essai sur le déclin et l'autonomie du champ politique, de Christian Le Bart, CNRS éditions, 280 p., 23 €.


 

Cet article est le 3356 ème sur le blog MRC 53 - le 87ème catégorie République Parlement

Article paru le 11 septembre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

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